Organisme en charge de la mise en œuvre : Ville de Crépy-en-Valois.
Services de la collectivité associés : Espaces Verts, Fleurissement, Voirie, Environnement.
Budget de l’action : Pour la gestion alternative des eaux pluviales : Environ 15 000 €.
Partenaire financier et technique : Agence de l'Eau Seine-Normandie (AESN).
Dates de l’action : Date de fin prévue pour le zonage et gestion alternative des eaux pluviales : juin 2015.
Gestion différenciée depuis 2004.
OBJECTIFS
La ville de Crépy-en-Valois a souhaité valoriser les eaux pluviales par la maitrise des pollutions et la réduction des volumes d'eaux de pluie dirigés vers les réseaux d'assainissement dès l'origine du ruissellement dans les aménagements urbains et la prise en compte de la nature au travers de ces projets.
En parallèle, la ville a mis en place la gestion différenciée sur ses espaces pour des pratiques plus adaptées et respectueuses des espaces de nature et permettre l’évolution des différents biotopes (humide, prairial, forestier…) et supprimé l’utilisation de produits chimiques, pesticides ou engrais, au profit d’un entretien doux et écologique, en acceptant aussi la végétation spontanée.
MESURES MISES EN OEUVRE
Gestion alternative des eaux pluviales
Les surfaces imperméabilisées sont limitées pour permettre de réduire les apports d'eaux de ruissellement dirigées vers les réseaux d'assainissement. Des espaces communs de qualité sont conçus en conciliant plusieurs usages : circulations cyclo-pédestres, stationnement, espaces récréatifs, gestion des eaux pluviales (par ouvrages d'infiltration tels que noues, bassins très peu profonds...), continuités écologiques.
Des aménagements paysagers destinés à recueillir les eaux de ruissellement (bassins végétalisés, pieds d'arbres, gazons, massifs...) sont créés, avec notamment la mise en place de bassins de décantation à ciel ouvert avec un couvert végétal qui favoriseront la dégradation des polluants piégés dès l'origine du ruissellement ou plus en aval.
Une « étude de zonage d’assainissement des eaux pluviales » est en cours de validation et sera disponible début 2016.
Gestion différenciée
Le début de la démarche de suppression des pesticides date de 2009.
La ville a signé la charte « zéro phyto » en janvier 2010.
Le maire actuel a signé la « charte d’entretien des espaces publics niveau 5 » le 10 mars 2015.
Les produits phytosanitaires ne sont ainsi plus du tout utilisés sur la commune [espaces verts, serres, voiries, cimetières, terrains sportifs (foot, rugby)]. Dans les serres municipales, la ville a recours à la Protection Biologique Intégrée (PBI).
Dans une rue non traitée depuis quatre ans, des botanistes ont réalisé des inventaires dans le cadre de la mise en place de l’Atlas de la Biodiversité Communale et ont été agréablement surpris de trouver environ 70 espèces de plantes différentes dont des orchidées.
Diverses méthodes alternatives se substituent au désherbage chimique. Le fleurissement avec des annuelles et bisannuelles est remplacé progressivement par des plantes vivaces. La totalité des espaces sont paillés, pieds d'arbres, massifs de vivaces et d'arbustes, rosiers. Des pieds d'arbres sont également plantés (plantes vivaces). Des talus ont été plantés avec des couvre-sol très mellifères (Cotoneaster). Des espaces minéralisés sont remplacés par du sable "Antrope" (perméable). Des hôtels à insectes et des nichoirs ont été installés sur la ville.
Dans un parc de 21 hectares, en cours de classement en refuge LPO, les berges des cours d'eau ne sont plus débroussaillées, des espaces sont en fauche tardive, des arbres morts et à cavité sont gardés (très importante colonie de pics), des surfaces engazonnées ne sont plus tondues et redeviennent naturelles.
La ville organise aussi diverses animations et de la communication, pour faire apparaître la biodiversité et sa préservation, comme un objectif en soi et non pas comme une conséquence supposée heureuse des actions menées et du travail réalisé. De plus, l'acceptation d'environ 20% de végétation spontanée par la population est en constante augmentation.
RESULTATS
Si le zonage deseaux pluviales est encore en cours, de nouveaux aménagements de voirie sont déjà en place sur la ville.
Par exemple, pour la rue de la Sablonnière, il n'existe pas de réseau d'eau pluviale. Les eaux de pluie sont dirigées vers les espaces verts et les emplacements de stationnement réalisés avec des dalles alvéolaires engazonnées (surface perméable), par rapport à un aménagement classique, les surfaces minérales sont réduites. Lorsqu'il pleut, les espaces verts bénéficient d'un maximum d'eau et les polluants présents sur les routes ne sont pas dirigés vers la station d'épuration et les cours d'eau.
Aussi, afin de donner une suite à l’Atlas de la Biodiversité Communale, mis en place en 2013-2015, d’autres inventaires sont prévus au cours des prochaines années pour vérifier l’impact de la gestion raisonnée sur la vie et le développement de la flore et la faune en ville.
Nicolas INGLEBERT, Directeur des Services Techniques, Ville de Crépy-en-Valois
nicolas.inglebert@crepyenvalois.fr
Daniel PREVOT, Responsable Environnement, Développement Durable, Ville de Crépy-en-Valois