La Métropole européenne de Lille (MEL) élabore son nouveau Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET). Il sera arrêté en décembre 2019 et comprendra un volet dédié à l’adaptation au changement climatique.
Parmi les vulnérabilités de la métropole face au changement climatique en cours, nous pouvons citer l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des canicules, mais aussi l’accroissement du risque d’inondation. Face à ces aléas, la nature en ville offre de nombreux bienfaits.
Dans ce cadre, la Métropole a organisé un Climathon le 19 décembre 2018. Sur le principe d’un hackathon, une soixantaine de participants, étudiants, chercheurs du programme de recherche régional Climibio et experts du territoire se sont réunis en équipes pluridisciplinaires pour répondre à la problématique suivante : « Comment développer considérablement la nature et l’eau en ville et bénéficier au mieux des services écosystémiques rendus pour s’adapter au changement climatique ? »
La MEL poursuit la dynamique engagée en mettant en œuvre 4 projets expérimentaux ayant pour objectif d’améliorer la résilience du territoire face au changement climatique, et qui s’inspirent des solutions lauréates. Pour mener ces projets la MEL animera un groupe de travail constitué des participants du Climathon, des agents techniques MEL concernés (voirie, eau, espaces naturels métropolitains,…), de l’Agence d’urbanisme de la métropole, et des agents techniques des municipalités concernées.
MESURES MISES EN ŒUVRE
Les projets complets et ambitieux proposés par les participants du Climathon comprennent différentes idées de végétalisation des rues, bâtiments ou équipements urbains, de récupération des eaux de pluies, de désimperméabilisation des sols, de circulation des eaux en surface, d’agriculture urbaine. Ils impliquent les habitants et touchent aussi aux mobilités douces, à la renaturation des berges de Deûle ou à l’adaptation des bâtiments.
Dans les 4 projets expérimentaux, la MEL prévoit de tester différentes solutions :
En période caniculaire, l’effet îlot de chaleur urbain s’accentue avec des différences de températures pouvant atteindre 10°C entre un point de mesure en centre urbain dense à Lille et un point de mesure en zone pavillonnaire peu dense à Hem. Une étude de l’Agence d’Urbanisme de la Métropole de Lille faite en 2017 avait mis en lumière cet effet, et confirmé le rôle important du choix des matériaux pour la rétention de chaleur, et le rôle rafraîchissant de la végétation. La MEL pourra ainsi tester l’effet des différentes solutions sur l’effet d’îlot de chaleur urbain.
Ce dispositif expérimental et veillera à s’ouvrir aux habitants concernés en donnant une place importante à la participation citoyenne, pour co-construire la métropole résiliente de demain, en phase avec la démarche Lille Métropole Capitale Mondiale du Design en 2020.
RÉSULTATS / IMPACTS POUR LA BIODIVERSITÉ
Les projets feront l’objet d’un état initial, et état final sur la biodiversité, l’effet ilot de chaleur urbain, la qualité de l’air et le bruit.
La MEL expérimentera différents dispositifs participatifs favorables à la biodiversité sur l’espace public et sur l’espace privé :
Diffuser les bonnes pratiques favorables à la biodiversité, favoriser les espèces locales, impliquer les habitants permettra de créer des liens et trames favorables à la biodiversité entre espace public et privé.
Roxane Billion-Prunier, chargée de mission qualité de l’air et adaptation au changement climatique
rbillionprunier@lillemetropole.fr
03 59 00 19 48
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